Lorsque nous parlons de proche aidance, nous pensons souvent à des personnes ayant des liens de parenté se trouvant dans une relation d’aidant-aidé. En effet, dans un grand nombre de cas, un membre de la famille endosse le rôle d’aidant et peut bénéficier de différentes mesures mises en place pour les supporter. Cependant, selon le gouvernement du Canada, en 2013, près de 16% des personnes proches aidantes endossaient ce rôle pour un-e ami-e et/ou voisin-e.
Afin de souligner la journée internationale de l’amitié, nous souhaitons mettre en lumière que la relation aidant-aidé est davantage fondée sur le lien affectif que sur le lien de parenté. Dans sa stratégie nationale publiée en 2018, le RANQ – Regroupement des aidants naturels du Québec – parle de lien affectif comme étant un point de départ conduisant une personne à devenir proche aidante envers une ou plusieurs personnes de son entourage. Un lien affectif n’impliquant pas nécessairement un lien de parenté.
Aujourd’hui, les mesures de soutien contre l’appauvrissement et l’épuisement sont déjà insuffisantes pour répondre aux besoins réels des aidants. À ce manque de soutien, s’ajoutent des obstacles d’accessibilité pour tous, mais surtout pour les proches aidants n’ayant pas de lien de parenté avec la personne aidée (ami-e et voisin-e). Par exemple, les conditions d’admissibilité pour accéder au crédit d’impôt remboursable exigent un lien de parenté ce qui empêche près de 16 % des proches aidants d’y bénéficier et de recevoir d’autres services dont ils ont grandement besoin.
Les proches aidants recoupent de nombreuses dynamiques différentes que l’on ne peut pas ignorer. Il faut donc prendre en compte cette réalité vécue par 16 % d’entre eux, se dévouant de la même manière à cause d’un lien affectif.