Les proches aidants: des alliés invisibles et ignorés

Chaque semaine ou presque, un nouvel article met en lumière l’épuisement généralisé des proches aidants, qu’ils aident leur conjoint-e, leur-s enfant-s ou leur-s aîné-e-s. Et c’est sans compter tous les proches aidants qui n’interpellent pas les médias, ou dont l’histoire n’est pas assez sensationnelle pour un journal.
Avec les coupures dans le système de santé, l’essoufflement des infirmières, des travailleurs sociaux et des autres professionnels de la santé, ce sont les proches aidants qui doivent alors prendre en charge les services que le système de santé n’est plus capable de leur offrir. Mais pour les proches aidants, pas de congés maladies, pas d’assurance salaire, pas même de vacances pour certains, car les soins à leur personne aidée, parfois plusieurs heures par jour, ne peuvent attendre.
 

Valorisons et épaulons les proches aidants, ces alliés incontournables pour un Québec équitable

 

La réponse arrive trop souvent par des mesures fragmentées, spécifiques pour une catégorie de proches aidants et donc ciblant une petite minorité ou carrément, loupant la cible d’atteindre les personnes ayant le plus de besoins.
 
C’est pourquoi le 1er mars, le RANQ lance une stratégie NATIONALE, GLOBALE et INCLUSIVE de soutien aux proches aidants. Nous voulons plus que des « plasters » sur une hémorragie, nous voulons une vraie politique de soutien sur toutes les dimensions de la proche aidance: santé et services sociaux, revenus, étude, transports… Nous voulons valoriser et épauler les proches aidants, qui assurent des services essentielles à une population vulnérable, et ce généreusement.

Parce qu’être proche aidant est un rôle additionnel, ne pas assumer l’entière responsabilité des soins et services dispensés à la personne aidée et leurs conséquences est un droit.